jeudi 14 janvier 2010

Dynamic: les licenciés gagnent en justice

La cour d'appel confirme l'existance d'une unité économique et sociale entre le sous-traitant et le groupe textile Carreman. Les négociations sur les licenciements continuent.

Hier à la bourse du travail, les représentants du personnel Dynamic.
Ils n'ont pas encore gagné la guerre face à leur perte d'emploi mais ils viennent d'emporter une victoire. En lutte depuis le mois de mai, les salariés de Dynamic ont bien reçu leur lettre de licenciement mais une décision de justice prononcée hier est venue les rassurer et même davantage. Pour Michel Viala, délégué syndical CGT : « C'est une immense victoire pour nous. La cour d'appel de Toulouse vient de rendre ses conclusions et l'Unité Economique et Sociale entre notre usine Dynamic et le groupe Carreman est reconnue et confirmée. »

Au mois de juillet dernier en effet, les salariés et leur syndicat avait lancé une procédure assez rare et plutôt complexe afin que soit reconnue par la justice l'existence de cette UES espérant ainsi contrer le plan social annoncé qui devait alors voir la suppression d'une soixantaine d'emplois sur les 98 que comptait Dynamic, sous-traitant exclusif du groupe textile Carreman. Cette société en effet et ses patrons François Morel et Eric Baïsse avait séparé du groupe Carreman l'unité de tissage il y a près de 4 ans. En réclamant la reconnaissance d'une UES, ils espéraient ainsi que leurs licenciements soient examinés et négociés à l'échelle du groupe et pas seulement de leur atelier.

L'UES est maintenant reconnue mais la situation de l'entreprise a beaucoup évolué depuis. Après la liquidation judiciaire, l'ensemble des personnels de Dynamic a été licencié sauf les délégués du personnel pour lesquels une procédure particulière doit être respectée.

Mais pour Michel Viala, la victoire en appel sur l'UES apporte une arme de défense importante pour les licenciés : « Nous sommes toujours en discussion, sous l'égide de la Préfecture, avec Carrreman et Dynamic, sur le montant des indemnités de départ. Pour l'instant, ce qui nous est proposé comme supra-légales par le patron est nettement insuffisant. Si ces négociations n'aboutissent pas, nous serons toujours en mesure d'aller devant les prud'hommes. Maintenant en effet, avec la reconnaissance de l'UES, on peut considérer que les licenciements sont illégaux puisqu'ils n'ont pas été effectués sous la responsabilité d'un comité d'entreprise commun Carreman-Dynamic. Nos licenciements sont donc abusifs. Ils ont fermé l'entreprise alors que la justice nous donne raison maintenant. Hélas, cela ne remplacera pas le travail que nous avons perdu. Mais, au moins, on peut sortir la tête haute en obligeant Carreman à un peu moins d'arrogance et à un peu plus de respect devant la décision de justice. »

En attendant, la quasi-totalité des ex-Dynamic a accepté d'entrer dans le processus de CRP (cellule de reclassement professionnel). En clair, cela signifie qu'aucun d'entre eux ne pense, en l'état, pouvoir retrouver très vite un emploi.

Source: ladepeche

Jeudi 14-01-2010 info cent pour cent




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mardi 5 janvier 2010

Tristes fêtes pour les salariés de Dynamic en sursis

Michel Viala et sa compagne Aïcha expriment le désarroi ressenti par des ouvriers qui vont être licenciés dans quelques jours.

Michel Viala, délégué syndical et porte-parole des salariés exprime toute
la difficulté d'une situation d'attente pendant cette trêve de fin d'année.
Photo DDM, archives.


Après six mois de conflit social, les salariés de l'entreprise Dynamic, sous-traitant exclusif pour le groupe textile Carreman, ont une certitude : les heures de l'entreprise qu'ils ont essayé de défendre jusqu'au bout sont comptées.

Et même si un repreneur de la dernière heure s'est manifesté pour reprendre une poignée de salariés, leurs espoirs sont désormais tournés vers « l'après Dynamic ».

Toute une vie qui s'efface

En cette période de fêtes, l'ambiance est encore plus morose pour Michel Viala, délégué CGT de l'entreprise et sa compagne Aïcha Kradchi, elle aussi salariée dans cette même usine vouée à la fermeture. Michel Viala, 46 ans, père d'un jeune enfant, n'a connu que le textile dans sa vie professionnelle : « J'ai passé mon CAP de régleur de métiers à tisser à la Borde-Basse. Puis j'ai bossé chez Monsarat comme noueur avant d'entrer chez Carreman en 1990. Mais aujourd'hui, cette période de fêtes s'achève avec un goût vraiment particulier. D'un côté, on garde espoir et on est plutôt fiers d'avoir gagné quelques mois. Mais la colère n'est pas retombée. Les discussions sont toujours en cours sur les conditions de départ des 96 salariés qui ont reçu leur lettre de licenciement. »

Pour Aïcha Kradchi : « Il faut que l'on obtienne ces supra-légales, c'est-à-dire des indemnités supérieures aux indemnités conventionnelles. On est donc toujours dans l'attente. Les dernières réunions se sont tenues jusqu'au 23 décembre et vont reprendre ce début janvier. Par ailleurs, chaque salarié est invité à dire s'il souhaite bénéficier de la cellule de reclassement ou pas. »

On est obligés de se battre pour tout

Et Michel Viala de poursuivre : « Autant dire que ces fêtes ont été très spéciales pour nous. Les copains continuent de nous appeler pour avoir les dernières infos, pour telle ou telle démarche. On a essayé de faire le vide mais on est toujours prisonniers de cette affaire. Vu le contexte, c'est pas vraiment le moment de faire des projets d'avenir. D'abord chez nous, le premier but sera que l'un de nous deux retrouve un emploi. »

Pour Michel, cela passera nécessairement par une formation et une réorientation professionnelle. Aïcha, titulaire d'un BTS, espère valoriser son expérience plus vite. « La grande majorité des salariés sont dans la même situation que Michel, explique sa compagne. Ils travaillent depuis des années dans le textile. Alors vous m'avez compris… »

Il y a quelques jours, les « Dynamic » n'étaient même pas sûrs de percevoir normalement leur salaire du mois de décembre : « On est obligés de se battre pour tout. Fin décembre, l'administrateur a même refusé de nous fournir une attestation pour notre banquier au cas où on ne toucherait pas notre salaire complet. C'est toujours l'état de veille pour nous. Malgré les vacances et les fêtes. Depuis six mois, on se bat et ce n'est pas fini. »

Il reste en effet, outre les négociations, quelques échéances judiciaires notamment sur l'appel concernant la création d'une Unité Économique et Sociale : « Cela ne changera pas le cours des choses mais cela peut quand même apporter des arguments dans les négociations. » ajoute Michel Viala persuadé qu'il reste toujours un moyen pour que les salariés sortent décemment de la crise.

Source: ladepeche
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dimanche 13 décembre 2009

Dynamic : les commerçants affichent leur soutien

Le comité de soutien aux 98 salariés de l'entreprise textile menacés de licenciement continue de se mobiliser. Ils ont demandé l'appui des boutiques castraises.

Les commerçants castrais, comme ici Catherine Labadie,
ont posé l'affiche de solidarité aux salariés de Dynamic.



Malgré le fait que le tribunal de commerce de Castres a confirmé fin novembre la liquidation judiciaire de l'entreprise textile Dynamic, le comité de soutien aux 98 salariés menacés de licenciements continue de se battre. Déjà parce que des procédures judiciaires en cours pourraient remettre en cause ce plan social mais surtout pour maintenir la pression afin de garantir de bonnes négociations d'indemnités de licenciements. C'est pourquoi les membres du comité de soutien ont décidé de demander le renfort des commerçants castrais en leur distribuant des affiches à coller sur leur vitrine pour afficher leur solidarité aux salariés. « La mission du comité de soutien est de mobiliser le plus largement la ville de Castres pour défendre ces emplois d'autant que 98 salariés en moins cela a des conséquences indirectes sur l'activité des commerces », indique Benoist Couliou, porte-parole du comité de soutien qui est ravi de l'excellent accueil que les commerçants castrais et notamment ceux du Corac, l'association des commerçants du centre ville, ont réservé à cette démarche. « On commence seulement la distribution mais on est très bien reçu », ajoute Benoist Couliou. « C'est normal que nous soyons solidaires de ces salariés dont l'entreprise est menacée de fermeture, indique Catherine Labadie, la présidente du Corac. Le tissu industriel, qui nous fait vivre nous aussi les commerçants, doit être soutenu par tous les acteurs de la ville ».

Une collecte de solidarité

Parallèlement, le comité de soutien vient de lancer une collecte de solidarité. Des membres du comité étaient présents sur le marché Jean Jaurès samedi dernier, pour recueillir les premiers dons, qui peuvent être adressés au Comité de soutien aux salariés de Dynamic, Bourse du travail, 13, rue Ferdinand Buisson, 81100 Castres (les chèques sont à établir à l'ordre de « Solidarité Dynamic »). « Lorsqu'on faisait signer les pétitions, les gens nous demandaient spontanément s'ils pouvaient aider les salariés financièrement. Les salariés ne voulaient pas mais on a quand même décidé de lancer cette collecte, indique Benoist Couliou qui y a vu l'opportunité de pouvoir utiliser ces dons. Cela va permettre d'acheter des cadeaux pour le goûter de Noël que les salariés ont tenu à organiser ce samedi, pour les enfants de tout le personnel, de financer une partie des actions en justice mais aussi d'aider les salariés qui ont vu une perte sèche de leur salaire pendant les périodes de chômage partiel ». Bref, la solidarité castraise continue autour de Dynamic.

Source: ladepeche
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samedi 5 décembre 2009

Les Dynamic un peu rassurés par le ministre

Le secrétaire d'Etat à l'emploi Laurent Wauquiez a pris des engagements d'aide auprès des salariés bientôt licenciés.

Laurent Wauqquiez lors de son arrivée hier à la sous-préfecture de Castres.

Alors que le secrétaire d'Etat chargé de l'emploi Laurent Wauquiez a profité de sa venue en Midi-Pyrénées hier pour apporter un éclairage sur des entreprises qui marchent que ce soit à l'échelle d'un grand groupe comme les laboratoires Pierre Fabre ou comme une PME telle la SA Benne (ci dessous), il a aussi fait une entorse au programme en rencontrant rapidement les représentants des salariés de l'entreprise Dynamic. Les 98 employés de ce sous-traitant du groupe Carreman sont maintenant entrés dans une phase de négociation du plan social qui va conduire inéluctablement à leur licenciement, probablement au mois de janvier. Laurent Wauquiez a indiqué à la sortie de la réunion menée par l'un de ses conseillers: «Il faut d'abord qu'ils puissent avoir des indemnités d'un niveau suffisant. J'ai demandé à la Préfecture d'assurer la médiation pour s'assurer qu'ils puissent avoir le meilleur accompagnement de la part de l'entreprise. Deuxièment, j'ai demandé aux services de l'Etat qu'il soit mis sur la table le maximum pour le plan de reclassement. Je veux que l'on ait une cellule de reclassement tout de suite opérationnelle, pour étudier chaque cas, pour étudier les projets et opportunités pour chacun d'entre eux. J'ai aussi demandé à ce qu'ils puissent bénéficier de la convention de reclassement pendant un an indépendament des assurances chômage. Cela leur fera une compensation à pratiquement 90% de leur salaire. On va faire le maximum. Maintenant, il faut se battre pour les aides à rebondir.»

Le ministre a enfin demandé à ce qu'un point mensuel lui soit fait sur l'avancée de ses engagements.

A la sortie de l'entrevue, les délégués du personnel étaient plutôt rassurés par les engagements pris par Laurent Wauquiez. Pour Aïcha Kradchi, qui faisait partie de la délégation CGT: «Nous voulons d'abord remercier le ministre de nous avoir reçus. Nous avons obtenu des engagements qui doivent nous permettre de nous aider dans les semaines qui viennent. Il nous a d'ailleurs demandé de ne pas hésiter à le solliciter si jamais la direction du travail ne trouvait pas les moyens nécessaires. Mais avant tout nous attendons du concret.»

Source: ladepeche


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mardi 1 décembre 2009

Martin Malvy déçu par l'entretien avec F. Morel

Social. A propos du conflit de Dynamic, sous-traitant de Carreman.

Martin Malvy s'était engagé a prendre contact avec François Morel.
Le président de la Région s'est déclaré «décu» de cet échange qui
s'est tenu vendredi soir.

Comme il s'y était engagé il y a quelques jours à Castres lors de sa rencontre avec les délégués du personnel de l'entreprise Dynamic, sous-traitant du groupe textile Carreman en lutte contre un plan social, Martin Malvy, président de la Région Midi-Pyrénées, a eu un échange téléphonique avec François Morel, président de Carreman qui est aux Etats-Unis. La discussion a eu lieu vendredi en fin de journée.

Interrogé sur le contenu de cet échange, le président de la Région a déclaré : « M. Morel m'a confirmé qu'il ne reviendrait pas sur ses décisions de réduction d'emplois sur les sites de Castres et Lavelanet sans envisager comme certains le pensaient un regroupement sur un site unique. Ses raisons sont les déficits du groupe et la situation du textile. Pour ce qui est du plan social, il m'a indiqué qu'il était prêt à aller plus loin que les obligations légales mais en liant cette hypothèse à l'obtention d'un emprunt en cours de négociation. »

Par ailleurs, Martin Malvy a indiqué : « Je m'entretiendrai sur ce sujet avec Mme Pierrot, préfète du Tarn, en tout début de semaine. J'ai indiqué à M. Morel que s'il n'était évidemment pas question que la Région puisse intervenir en direction des entreprises qui licencient et qui délocalisent. Mais que j'étais ouvert au financement de formations pour les salariés licenciés. »

Sur le fond de la discussion, le président de la Région Midi-Pyrénées a ajouté en conclusion : « Je ne me faisais guère d'illusions. C'est effectivement un entretien décevant pour l'emploi à Castres ».


Source: ladepeche

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samedi 28 novembre 2009

Dynamic: reste l'espoir

Social. La liquitation judiciaire de l'usine textile a été prononcée hier mais des négociations pourraient avoir lieu.

Lors du rendu de la décision du tribunal de commerce hier
vers 13 heures au palais de justice de Castres. Photo DDM. JMG

L'échéance très attendue devant le tribunal de commerce ce vendredi concernant l'avenir de l'usine textile Dynamic, sous-traitant unique pour le groupe Carreman, n'aura pas été finalement aussi radicale que le craignaient les 98 salariés de cette entreprise en lutte contre un plan social depuis plusieurs mois.

Certes, le tribunal de commerce a fini par décider de la liquidation judiciaire de Dynamic mais Michel Viala, délégué CGT de l'entreprise explique: «La liquidation est prononcée mais avec une poursuite de l'activité jusqu'au 10 janvier prochain. Entre temps, il y a d'autres échéances judiciaires, dont le jugement au fond de l'appel contre la décision d'instauration de l'unité économique et sociale. Nous ne perdons pas espoir. Certes, l'activité de production de l'usine est arrêtée mais les licenciements ne peuvent être prononcés avant le 10 janvier 2010.»

D'autant que les prémices d'une possible négociation avec le patron du groupe Carreman Michel Morel, toujours aux USA actuellement, semble se dessiner.

Michel Viala est sur ce point resté toujours sur la même ligne de conduite de son équipe: «On a toujours dit que l'on était d'accord pour négocier. Si aujourd'hui il y a un signe de Carreman qui nous montre qu'il veut bien entamer une discussion avec nous, on est prêts à aller au fond du problème et se mettre autour de la table. On étudiera alors ce qui nous est proposé puisque, à ce jour, nous n'avons rien, ni promesse, ni accord.»

L'avenir de la centaine de salariés de Dynamic semble maintenant se présenter sur un nouveau terrain et les responsables du mouvement ne veulent perdre aucune chance de sortir de la crise dans des conditions acceptables. Un conflit qui dure maintenant depuis le mois de juin et qui est passé par de nombreuses étapes judiciaires. Aujourd'hui, avec l'appui du comité de soutien aux «Dynamics» qui était présent hier devant le tribunal, il reste encore un peu d'espoir.


Source: ladepeche



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Comité de Soutien aux Dynamic

Comité de Soutien aux Dynamic = Comité de Soutien aux Dynamic

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