l’usine de tissage Dynamic plonge en
zone de turbulences.
Rien n’a vraiment changé depuis fin juin. A cette date, la centaine de salariés du tissage Dynamic, situé plaine du Travet, avait manifesté devant les bureaux de la direction de Carreman pour dénoncer un groupe qui s’était « détaché » de l’unité de production depuis trois ans. Les tisserands ont mis en exergue une situation d’entreprise très critique du fait de la position de Carreman induisant un volume de production insuffisant pour maintenir l’emploi.
Les salariés espèrent toutefois que la justice reconnaisse l’existence d’une unité économique et sociale entre Dynamic et Carreman ce qui pourrait beaucoup changer la donne et limiter la casse.
La direction de Dynamic a alors indiqué que près de 80 personnes risquaient d’être licenciées dans les prochaines semaines pour ne laisser que vingt ouvriers en production.
A ce jour, la société a toujours recours au chômage partiel et les salaires du mois de juillet devraient être versés normalement. En revanche, la situation semble s’aggraver pour le mois d’août. Pour Michel Viala, délégué CGT : « Lors de la dernière réunion du comité d’entreprise, on nous a clairement dit qu’il y allait avoir de sérieux problèmes de trésorerie. En principe, rendez-vous est pris au tribunal de commerce pour un dépôt de bilan au 3 août. »
Côté Carreman, où le patron François Morel ne souhaite toujours pas s’exprimer publiquement, on n’a pas changé de ligne et les commandes adressées à Dynamic sont toujours revues à la baisse.
Seul le terrain judiciaire pourrait apporter une planche de salut à des salariés. Une procédure a été ouverte pour « réintégrer » Dynamic au groupe Carreman.
Et si la justice « réintégrait » Dynamic ?
C’est un peu la procédure de la dernière chance pour espérer « partir dignement » selon les propres termes des syndicalistes: la CGT en effet assiste actuellement les salariés afin de faire reconnaitre l’existence d’une «Unité économique et Social» entre Dynamic et Carreman.
Le dossier a été déposé devant le tribunal d’instance de Castres le 15 juillet dernier et la justice du syndicat,Nathalie Bizot confirme: « Si l’existence d’une telle UES est validée par les juges,cela signifierait en quelque sorte que,d’un point de vue social en tout cas,Dynamic serait à nouveau partie intégrante du groupe Carreman.Ainsi ,les licenciements seraient rendu beaucoup plus difficiles au motif économique puisqu’il faudrait alors examiner l’ensemble de la situation du groupe,y compris avec les filiales en Roumanie ou en Inde.»
Selon la juriste,de très nombreux arguments seraient favorables aux requérants tant la société de production Dynamic est toujours très « imbriquée » dans Carreman malgré son externalisation en 2006.
l’affaire devant être appelée une première fois à la barre du tribunal le 22 septembre prochain.
Source : ladepeche
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zone de turbulences.
Fin juin, les salariés en appelaient à Carreman. Photo DDM
Rien n’a vraiment changé depuis fin juin. A cette date, la centaine de salariés du tissage Dynamic, situé plaine du Travet, avait manifesté devant les bureaux de la direction de Carreman pour dénoncer un groupe qui s’était « détaché » de l’unité de production depuis trois ans. Les tisserands ont mis en exergue une situation d’entreprise très critique du fait de la position de Carreman induisant un volume de production insuffisant pour maintenir l’emploi.
Les salariés espèrent toutefois que la justice reconnaisse l’existence d’une unité économique et sociale entre Dynamic et Carreman ce qui pourrait beaucoup changer la donne et limiter la casse.
La direction de Dynamic a alors indiqué que près de 80 personnes risquaient d’être licenciées dans les prochaines semaines pour ne laisser que vingt ouvriers en production.
A ce jour, la société a toujours recours au chômage partiel et les salaires du mois de juillet devraient être versés normalement. En revanche, la situation semble s’aggraver pour le mois d’août. Pour Michel Viala, délégué CGT : « Lors de la dernière réunion du comité d’entreprise, on nous a clairement dit qu’il y allait avoir de sérieux problèmes de trésorerie. En principe, rendez-vous est pris au tribunal de commerce pour un dépôt de bilan au 3 août. »
Côté Carreman, où le patron François Morel ne souhaite toujours pas s’exprimer publiquement, on n’a pas changé de ligne et les commandes adressées à Dynamic sont toujours revues à la baisse.
Seul le terrain judiciaire pourrait apporter une planche de salut à des salariés. Une procédure a été ouverte pour « réintégrer » Dynamic au groupe Carreman.
Et si la justice « réintégrait » Dynamic ?
C’est un peu la procédure de la dernière chance pour espérer « partir dignement » selon les propres termes des syndicalistes: la CGT en effet assiste actuellement les salariés afin de faire reconnaitre l’existence d’une «Unité économique et Social» entre Dynamic et Carreman.
Le dossier a été déposé devant le tribunal d’instance de Castres le 15 juillet dernier et la justice du syndicat,Nathalie Bizot confirme: « Si l’existence d’une telle UES est validée par les juges,cela signifierait en quelque sorte que,d’un point de vue social en tout cas,Dynamic serait à nouveau partie intégrante du groupe Carreman.Ainsi ,les licenciements seraient rendu beaucoup plus difficiles au motif économique puisqu’il faudrait alors examiner l’ensemble de la situation du groupe,y compris avec les filiales en Roumanie ou en Inde.»
Selon la juriste,de très nombreux arguments seraient favorables aux requérants tant la société de production Dynamic est toujours très « imbriquée » dans Carreman malgré son externalisation en 2006.
l’affaire devant être appelée une première fois à la barre du tribunal le 22 septembre prochain.
Source : ladepeche
